20 avril 2024

 Menu principal

 Pilotes SV

 Bric-à-brac

 
 
« 1 (2)
LECTURE : Erbo, pilote de chasse 1918-1942
Posté par SV_iceheart le 6/8/2010 17:15:11 (485 lectures)

« Le chef de section marchait en tête, seul, suivi à une distance respectueuse, de trois assistants et d’un étendard, et plus loin encore, des trois groupes, le tout réunissant une trentaine de garçons. Marcher seul devant sa troupe, la casquette vissée sur l’oreille droite, la main gauche passée dans le ceinturon, la main droite exerçait des mouvements secs et précis, les yeux fixant un but lointain, les lèvres serrées, la tête pleine d’ivresse et d’orgueil, c’était pour Erbo un nouveau jeu, un nouveau défi enivrant, en rien comparable aux jeux innocents de son enfance ! » Ces quelques lignes qui transpirent d’admiration pour Erbo von Kageneck sont extraites de l’ouvrage Erbo, pilote de chasse 1918-1942 d’August von Kageneck, son frère cadet. Mieux vaut le dire tout de suite : cette biographie rédigée dans un style sobre et agréable n’a rien d’une hagiographie.

La première page s’ouvre sur l’accident d’avion en plein désert de Libye, qui sera fatal à Erbo von Kageneck, titulaire de 67 victoires aériennes homologuées et chevalier de la Croix de Fer avec feuilles de chêne. Autant dire un pilote émérite qui n’aspire qu’à une seule chose : obtenir la 20e victoire qui lui octroiera la fameuse Ritterkreutz. En cette veillée de Noël, porteuse de tous les espoirs, et alors que l’Allemagne victorieuse chante Stille Nacht, heilige Nacht, la vie d’Erbo s’échappe à grands flots d’entre ses jambes. L’appareil et son pilote ont été frappés par des balles au même endroit, le ventre. Il ne reste à Erbo que trois semaines à vivre.

Tel l’agonisant se remémorant les plus grands moments de sa vie, l’auteur retrace les 24 années de son frère, de sa naissance difficile à sa fulgurante carrière de pilote de chasse. Dès son premier cri le 24 avril 1918, Erbo, Arbogast pour l’état-civil, mit à exécution la sentence que prononça sa gouvernante lorsque le médecin parvint à délivrer la parturiente d’un fardeau qui refusait de passer par les voies naturelles : « Il va vous donner du fil à retordre, Madame la Comtesse ».

Son père, de noble lignée, a accepté de bonne grâce la défaite et la nouvelle République. En bon nouveau démocrate, il choisit un parti décidé à prôner les valeurs traditionnelles du peuple allemand, où le christianisme défendrait la famille et le mariage, et où le droit et l’ordre l’emporteraient sur les extrêmes. Comme la majorité de ses concitoyens, il adhère aux idées d’un certain Adolf Hitler qui harangue la foule pour tordre le cou au Traité de Versailles, synonyme de chômage et de ruine économique. En bon père de famille, le comte von Kageneck prend un soin tout particulier à éduquer sa progéniture selon ses convictions d’homme noble attaché à la terre, chrétien et tolérant. Il confie ses quatre fils aux Jésuites réputés pour la rigueur de leur enseignement. Erbo s’avère très rapidement récalcitrant à toute discipline et aucune punition ne peut venir à bout de ce "chien fou". Par contre, il excelle dans de nombreuses activités sportives, l’équitation, le tir, la course, le tennis et la natation, au point que ses exploits forcent l’admiration de son père et sa fratrie.

Pendant ce temps, la République de Weimar vacille. Plusieurs fois appelés aux urnes, 80 millions d’habitants ne savent plus à quel saint se vouer. Tous sauf un : Adolf Hitler « investi par la Providence ». Le chiffre de ses sympathisants s’est multiplié de façon exponentielle depuis le début de la crise. Succombant au chant des sirènes et aux promesses alléchantes d’un nouveau Reich « qui durerait 1 000 ans », tous les désoeuvrés, les laissés-pour-compte et les indécis sont venus gonfler les rangs du national-socialisme. En janvier 1933, « après [son] combat de quatorze années », Hitler accède au Reichstag, quinzième et dernier chef du gouvernement. Ce coup de grâce donné à la république agonisante marque le début des premières interdictions et des premières sanctions contre les opposants au nouveau régime.

Étouffant dans son collège de Jésuites, Erbo s’engouffre avec enthousiasme dans la Hitlerjugend, ce qui lui évite d’avoir à "faire le mur" pour rejoindre ses conquêtes féminines. Excédés par son indiscipline, et après un ultime avertissement, les pères décident d’exclure le fils du comte von Kageneck, lui-même ulcéré par les frasques d’un rejeton qui donne « tant de fil à retordre » et si peu conforme à ses convictions.

Depuis 1936, Hitler a rétabli la conscription. Dès son dix-huitième anniversaire, Erbo est expédié dans un camp à Morbach plus apte à satisfaire sa soif d’aventures. Il rêve d’intégrer la nouvelle Luftwaffe, encore balbutiante mais promise à un bel avenir. Dans cette "école de la virilité" , Erbo travaille, s’endurcit et s’assagit. À l’été 1938, il réalise enfin son premier vol sur un Arado 25. Le 1er septembre 1939, le lieutenant von Kageneck de la Jagdgeschwader 27 est expédié sur la frontière polonaise et participe à la Blitzkrieg. Dans une lettre adressée à ses parents le 8 du mois, il exprime sa frustration de chasseur bredouille. « Je n’ai pas eu un seul oiseau devant mon fusil. C’était à désespérer du sens de notre combat. Rien que des attaques au sol ou des missions d’escorte des Stukas. » Par la suite, ses missions jalonnées de victoires le porteront en France, en Angleterre, en Yougoslavie, en Grèce, en Russie et enfin en Libye. Dix-huit mois de guerre, dix-huit mois de gloire avant de tomber pour le Reich.

Écrit à partir de souvenirs personnels et de correspondances familiales, l’ouvrage d’August von Kageneck est intéressant à double titre : la vie d’un as de l’aviation allemande et une vision exempte de passion nationaliste ou politique sur les années qui ont vu la poussée irrésistible du national-socialisme puis sa toute puissance au sein du Reichstag.

Corinne Micelli

http://www.aerostories.org/~aerobiblio/article2180.html

Commentaires ?
LECTURE : LIVRE :La Bataille de France jour après jour : mai-juin 1940
Posté par SV_iceheart le 17/6/2010 17:40:00 (434 lectures)
LECTURE


Cet ouvrage passionnant, richement documenté d’archives et de témoignages souvent inédits, balaie toutes les idées reçues sur cette bataille, souvent présentée comme une simple promenade militaire pour l’armée allemande. C’est oublier que durant ces six semaines de campagne les pertes militaires allemandes ont été proportionnellement plus élevées que les six premiers mois de guerre sur le front russe en 1941 et que les trois mois de la bataille de Normandie en 1944. On découvre ainsi une suite de combats méconnus, soulignant la résistance héroïque des troupes françaises.

Dominique Lormier met en évidence, chiffres et preuves à l’appui, que le sacrifice de l’armée française en mai-juin 1940 a en grande partie sauvegardé la Grande-Bretagne de l’invasion allemande, comme l’a reconnu Winston Churchill. À la fin de juin 1940, la Luftwaffe ne possède plus que 841 bombardiers opérationnels et un peu plus de 700 chasseurs. Près de 1 600 avions allemands ont été détruits ou endommagés du 10 mai au 25 juin 1940.

Reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, Dominique Lormier, historien et écrivain, est l’auteur de nombreux ouvrages. Membre de l’institut Jean Moulin, il a obtenu en 2006 le prix de la Légion d’honneur pour son œuvre historique, faisant autorité en la matière. Il a publié au cherche midi éditeur Les combats victorieux de la résistance française dans la Libération (2002) et Rommel, la fin d’un mythe (2003).

http://www.bibliosurf.com/La-Bataille-de-France-jour-apres

Commentaires ?
LECTURE : BD L'escadrille Normandie-Niemen, T1 - Destination Moscou
Posté par SV_iceheart le 22/3/2010 13:50:00 (488 lectures)



dispo a la FNAC

Commentaires ?
LECTURE : BD Le faucon du désert
Posté par SV_iceheart le 22/3/2010 13:50:00 (372 lectures)



Printemps 1942, au-dessus du désert de Lybie s'illustrent les aviateurs allemands engagés dans la sanglante guerre du désert qui vient de commencer. Un jeune homme admire le spectacle, Ali. Ce prodige passionné d'aviation rêve de devenir un grand pilote de chasse. Alors, quand l'occasion lui est donnée de voler sous les couleurs de l'Afrika Korps, il saute dans un cockpit et s'envole vers sa destinée...


DISPO A LA FNAC

Commentaires ?
LECTURE : Aéro-Journal n° 12
Posté par SV_iceheart le 14/10/2009 0:10:00 (372 lectures)



Aéro-Journal n° 12(octobre-novembre 2009)

La campagne de Tunisie
C-J. Ehrengardt
Toujours prompts à réagir à une menace stratégique majeure, les Allemands débarquent en Tunisie dès le lendemain de l’opération « Torch ».
Malgré des succès initiaux dûs à l’inexpérience des Américains, la Luftwaffe succombera par son incapacité à conserver la maîtrise du ciel pour assurer le ravitaillement de la Panzerarmee Afrika.

La défense du Reich
Troisième époque : les Wundewaffen
Rolf Steiner
« À ma grande surprise, j’ai trouvé des pilotes manifestant à nouveau une grande confiance en eux. Le privilège d’avoir été choisis pour appartenir à cette unique unité de chasseurs à réaction et le sentiment d’être supérieurs à l’ennemi avec ces appareils avaient fait renaître le désir d’action qui avait caractérisé la Luftwaffe au début de la guerre. »
Oberst Johannes Steinhoff, Kommodore JV 44.

Les avions de combat français 1939-40
6 – Le Breguet 693
C-J. Ehrengardt

Fortuna Audaces Juvat
Philippe Listemann
La fortune sourit aux audacieux, dit le proverbe.
Le N° 14 Squadron de la RAF en fera la brillante démonstration avec le Marauder Mk. I, une version qui ne réussira pas vraiment aux Américains.

Il y a 70 ans... la guerre aérienne
Octobre – novembre 1939.

Commentaires ?
« 1 (2)

 

 
 
 Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

connexion automatique

Perdu le mot de passe ?

Inscrivez-vous maintenant !
 Photo aléatoire
YAK 9U-M
 Campagne NN
Campagne NN
 Agenda SV
Mois précédent2024 AvrMois suivant
LuMaMeJeVeSaDi
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
Vols programmés Vols programmés